- Superficie : 25 708 km².
- Population : 5 164 132 habitants.
- Densité : 200 hab./km².
- Statut dans la république italienne : région autonome depuis 1946, dotée d'un parlement régional.
- Capitale régionale : Palerme.
- Divisions administratives : 9 provinces (Agrigente, Caltanissetta, Catane, Enna, Messine, Palerme, Ragusa, Syracuse, Trapani).
- Langue : l'italien, langue officielle, mais le dialecte sicilien est couramment employé dans les conversations en famille ou entre amis.
Géographie
La Sicile semble géographiquement marquée par le chiffre 3 : 3 pointes (d'où sa forme de triangle), 3 principales chaînes de montagnes, 3 régions historiques appelées « vallées » au temps des Arabes et... 3 km de détroit séparant le sud de la Botte italienne (continentale) et l'île.
Pour les Arabes, l'île était divisée en 3 grandes zones, improprement appelées vallées :
- le val de Mazzara à l'ouest ;
- le val Demone au nord-est ;
- le val de Noto au sud-est.
Les noms sont en partie restés mais ce découpage n'a plus cours.
Dans la province de Palerme, quelques sommets atteignent les 1 600 m, mais c'est principalement vers l'est que la montagne marque le plus les paysages puisque, entre Messine et Termini Imerese, 3 massifs s'enchaînent : les monts Peloritani, les Nebrodi et les Madonie, ces derniers étant les plus élevés (pic Carbonara, 1 979 m). Bien entendu, ce sont des nains à côté de l'Etna, le plus haut volcan d'Europe, qui domine la plaine de Catane (la plus grande de l'île et l'une des rares plaines en Sicile) de ses 3 350 m. La montagne reprend ses droits plus au sud, dans les monts Iblei.
Une grande partie de la Sicile centrale est constituée d'un plateau d'où émergent des pitons rocheux sur lesquels se sont construites des villes de moyenne importance, comme Enna. Sur les côtes s'étendent quelques plaines.
Peu de rivières, encore moins de fleuves : comme ailleurs dans le Bassin méditerranéen, les rivières se transforment en torrents au moment des pluies et s'assèchent vite, dès le printemps. Seul le Salso, le fleuve le plus long de Sicile, se démarque par ses crues ravageuses en hiver. On trouve tout de même, dans les plateaux de Sicile centrale, quelques lacs dont celui de Pergusa.
Climat
La mer est proche, donc le climat largement tempéré par la brise. Au printemps, la Sicile est toute verte et pleine de fleurs. Celles des orangers embaument alors sublimement l'air. En été, c'est le climat africain : pelé, végétation rase et desséchée, ce qui n'exclut pas parfois de gros orages. Un pull-over peut d'ailleurs être utile partout et en toute saison, surtout le soir. Les automnes sont doux, les hivers généralement ensoleillés, avec toutefois certains jours un peu frisquets. L'île est montagneuse et que la plupart des villes culturelles se trouvent dans des endroits en hauteur. La neige recouvre alors les sommets de l'Etna et des massifs des Madonie et des Nebrodi. Vous l'avez compris, la Sicile, il faut y aller au moins deux fois.
Petit enquiquinement notable : le sirocco, ce vent terriblement chaud du sud-est, moite, soufflant de 20 à 25 jours par an (généralement au printemps), qui coupe les jambes et provoque de violentes
migraines. Autrefois, dans les vieilles maisons, les familles se réfugiaient dans la « pièce du sirocco », sans fenêtre, afin d'être à l'abri du vent infernal.
Le tourisme
L'île a de nombreux atouts en la matière. Les capacités d'accueil sont cependant loin d'être saturées. Les fréquentes fermetures des sites et l'incertitude concernant leurs heures d'ouverture, la rareté des investissements en infrastructures hôtelières, le coût des hébergements, l'absence de contrôle des millions d'euros d'aide investis par l'État et l'Europe dans la rénovation des trésors architecturaux, les aéroports obsolètes sont autant de facteurs qui freinent le véritable décollage de l'industrie touristique.
Les mines et l'industrie
L'île possède d'importants gisements de minerais. Elle a été la première productrice mondiale de soufre durant de nombreuses années, mais n'a pas su s'adapter aux techniques d'extraction. Heureusement, dans les années 1950, le pétrole est arrivé à Gela et à Ragusa, puis ses dérivés, qui développèrent les industries chimiques et pétrochimiques. Le complexe d'Augusta, qui raffine du pétrole et produit du carburant sans plomb, est l'un des plus importants d'Europe.
Le centre de l'île voit émerger un peu d'activité industrielle grâce à l'extraction et à la transformation des sels de potasse.
L'agroalimentaire et la pêche
Le secteur de l'agroalimentaire (vin, huiles et pâtes) est peu important. Il permet cependant un certain équilibre entre les populations rurales et citadines et ralentit l'exode vers les villes.
La pêche est l'un des secteurs d'activité les plus vivants de l'île. Malgré la surexploitation de ses eaux, la Sicile a su se moderniser par une bourse aux poissons entre les différents ports et par un plan de repeuplement des fonds marins.
L'agriculture
Principale activité de l'île qui représente 20 % du PNB, elle occupe 15 % de la population active avec une surface de terres cultivées de 1 734 200 ha. Elle n'arrive cependant pas à nourrir toute l'île. Le pays exploite le blé, la vigne, les agrumes et le coton.
Le manque d'eau et le régime des latifundia (grands domaines agricoles qui utilisent encore aujourd'hui des techniques archaïques) sont autant d'obstacles au développement et à la modernisation de ce secteur.
Electricité
220 volts ; prises européennes. Pas besoin d’adaptateur.
BIBLIOGRAPHIE
Guide touristique et ouvrages généraux
- Sicile, Guide du routard
- Sicile, Guide Vert Michelin
- Les volcans - Flammarion de Claude Jaupart