La Lombardie est la région la plus riche, la plus développée et la plus peuplée d’Italie et par conséquent une des plus surprenantes et imprévues pour le touriste qui y arrive sans savoir grand chose de son patrimoine historique, monumental, artistique et naturel.
Milan, grande ville industrielle et commerciale, a tout ce qu’il y a de plus moderne et avancé : innovation technologique, mode, publicité, design, modèles de vie et "expériences" politiques. Cette grande métropole moderne, dynamique et entièrement projetée vers le futur cache pourtant des trésors architectoniques et artistiques extraordinaires. Le visiteur n’a que l’embarras du choix : du Dôme, au château Sforzesco, du Théâtre de la Scala à la Pinacothèque de Brera. Les splendides paysages naturels (lacs, Parc du Stelvio), les monuments et les œuvres d’art de très grande valeur abondent dans le reste de la Lombardie.
Chaque époque a laissé son empreinte culturelle et artistique dans les structures urbanistiques, dans les églises et dans les édifices civils de Monza, Varese, Côme, Bergame, Brescia, Pavie, Lodi et Crémone, en offrant tout un éventail de styles : roman, gothique, de la Renaissance, baroque, en passant par les solutions architectoniques et artistiques audacieuses et innovatrices de l’ère moderne. Nombreux sont ceux qui doivent encore découvrir cet imposant patrimoine culturel et artistique de la Lombardie.
Le Duomo de Milan :
Le Duomo de Milan s’élève majestueux, au cœur de la capitale lombarde, gloire de la foi catholique (3ème église par sa dimension, après Saint-Pierre de Rome et Séville) et chef-d’œuvre des bâtisseurs (six siècles de construction, de 1386 aux restaurations après les bombardements de la Seconde Guerre Mondiale). Merveille gothique, commandé par un prince Visconti, il présente un mélange étonnant de baroque, classique et néo-classique. La façade gothique est décorée de scènes bibliques et se caractérise par une débauche de sculptures qui a fait naître le surnom de « hérisson ». Les 4 portes secondaires offrent, dans le style baroque, les moments forts de l’histoire milanaise : l’Edit de Milan par lequel, en 313, l’empereur Constantin proclame la liberté du culte, la vie de San Ambrogio (Saint Ambroise), le patron de la ville, évêque du IV ème siècle, et certains événements historiques. L’intérieur impose l’admiration devant la hauteur des cinq nefs. 52 colonnes immenses soutiennent les voûtes. La crypte abrite le cercueil en cristal de San Borromeo. Le clou de la visite est la vue des toits auxquels on accède par ascenseur. Cette fresque majeure fut commandée par Ludovic Sforza (dit-il Moro, le More) à Léonard de Vinci qui était devenu l’ingénieur artiste de la cour de Milan.
Cette œuvre, peinte de 1495 à 1497, se veut être le résultat des préceptes aristotéliciens chers aux artistes de la Renaissance: des personnages autour d'un lieu et d'une action unique; mais aussi des préceptes dérivés de Platon: la lumière comme moyen d'unification entre l'humain et le divin. La dernière Cène "L'ultima Cena" représente le moment où Jésus annonce aux apôtres que l'un d'eux le trahira. Par le geste d'un des convives qui traduit le mouvement circulaire des yeux des apôtres autour de la table, se demandant qui d'eux sera le traître, le regard de l'observateur peut participer à cette interrogation tragique.
ATTENTION: Si vous souhaitez visiter, avant ou après la randonnée, la "Cène" au couvent de Santa Maria delle Grazie (non prévu au programme) il faut réserver très longtemps à l'avance. Renseignements et réservation sur le site du "Cenacolo Vinciano" :
www.vivaticket.it
Les lacs Italiens :
La Nature célèbre souvent de somptueuses noces : celles des montagnes et des lacs en Italie du Nord n’ont jamais cessé d’enchanter le voyageur, depuis les Romantiques en quête d’une nature sauvage et somptueuse jusqu’à l’aristocratie européenne venue y trouver un lieu de villégiature privilégié dès le début du siècle.
Le terme général de "région des lac" désigne une vingtaine de lacs de l’Italie du Nord répartis sur quatre provinces : le Piémont, la Lombardie, la Vénétie et le Trentin. Pour la plupart d’origine glaciaire, ces lacs s’étirent aux pieds des Alpes et jouissent souvent d’un climat bénéfique : la réputation de douceur de vivre et de calme salutaire qu’offrent leurs rives n’est plus à faire, même si un destin glorieux leur fut promis dès l’Antiquité et le Moyen Âge.
En effet, disséminés sur un territoire qui comprend la fertile plaine du Pô et que traversent les routes reliant l’Europe du nord à celle du sud, les alentours des lacs ont bénéficié du développement économique, politique et culturel de centres urbains stratégiques tels que Milan et Venise.
Trois de ces lacs sont principalement célèbres : le lac Majeur, le lac de Côme et le lac de Garde.
Le lac Majeur, à cheval sur le Piémont, la Lombardie et le Tessin (Suisse !), constitue la première étape pour qui vient de France, sinon de l’ouest en général. Le climat y est de nature méditerranéenne, de même que la flore qui donne aux multiples jardins un air proprement exotique !
Jardins, villas et autres palais représentent d’ailleurs l’attrait essentiel des paisibles bourgades qui jalonnent les rives, telles Cannobio, Verbania ou Stresa. Cette dernière offre surtout une vue imprenable sur les îles Borromées : Isola Bella et Isola Madre, écrins de verdure abritant les somptueux palais Borromée ; Isola dei Pescatori, plus sauvage et plus pittoresque.
Si le lac de Côme est le plus profond des lacs italiens, il est aussi celui dont la vision enchanta pour toujours un jeune lieutenant de l’armée napoléonienne, Henry Beyle, avant que ce dernier ne s’illustre sous son nom de plume : Stendhal.
Quelques deux siècles plus tard, l’émerveillement que suscite le reflet des montagnes dans les eaux du lac est intact.
Enfin, plus que partout ailleurs peut- être dans la région, les témoignages de la puissante et prestigieuse influence milanaise (notamment en matière de production et de commerce de la soie) sont nombreux.
D’ailleurs à l’instar de la végétation luxurieuse et du paysage grandiose, les abords du Lac de Côme sont prodigues pour le voyageur en quête d’émotions et de beauté. La liste des villas, villages et autres havres de paix à découvrir est interminable : Varenna, Bellano, Lecco, etc.
Les Iles Borromées :
Isola Bella, Isola dei Pescatori et Isola Madre, les trois principales îles de ce petit archipel, sont universellement connues. L’une offre un aperçu de la civilisation la plus raffinée, l’autre un résumé de l’art de vivre italien, la troisième une vision paradisiaque de la nature.
STRESA : Dont les ruelles anciennes se serrent autour de la petite piazza Cadorna, est une élégante villégiature entourée de belles villas Art Nouveau.
BELLAGIO : Sous la domination
Napoléonienne,
Francesco Melzi,
Duc de Lodi, acheta une villa magnifique le long de la côte occidentale de Bellagio, qui devint un lieu de rencontre à la mode pour l'aristocratie lombarde, visitée aussi par des empereurs comme
Ferdinand Ier d'Autriche en 1838, le ministre
Metternich, le Duc
Ranieri de Monaco, qui vint à Bellagio sur le Lario, premier navire à vapeur sur le lac. Les invités les plus célèbres de Bellagio étaient les auteurs italiens
Silvio Pellico et
Ippolito Nievo et le musicien
Franz Liszt, qui a passé ici sa lune de miel avec
Marie d'Agoult. C'est d'ailleurs là qu'est née sa fille
Cosima, qui fut la femme de
Richard Wagner.
LAVENO : Station climatique animée, renommée pour ses faïences, située en face d’Intra (bac), au pied Du Sasso del Ferro.
VARENNA : petite cité aux allures romantiques, qui s’échelonne sur un promontoire au débouché de la vallée d’Esino et domine les trois bras du lac.
SAN PIETRO AL MONTE : Sur les hauteurs de Civate, se dresse au milieu de la montagne l'un des plus beaux monuments romans de Lombardie, la basilique de San Pietro al Monte avec son baptistère du XIème siècle décorée de stucs et de fresques des XIème-XIIème siècle Face à l'église se trouve l'Oratoire de San Benedetto du IXème siècle.